lundi 17 mars 2014

Retour sur la soirée des 10 mots

Dis-moi dix mots à la folie !
 
Peu de monde pour cette soirée du vendredi 14 mars à la bibliothèque mais qu’est ce qu’on s’est amusé ! Une soirée en plusieurs parties :
Andrée, Francis, Michèle et Danielle
du Groupe de lecture de la bibliothèque départementale de la Somme
 
 
Gigi de la Compagnie La Main dans le Sac
 
 
Seb & So
 
Discours d’accueil
Bonsoir à tous,
Bienvenue pour cette troisième soirée autour des 10 mots dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie.
Je tiens, tout d’abord à excuser Danielle Riss, maire de Beauvoir-Wavans, Anne-Marie Monchiet, conseillère municipale, Patricia Wartelle et Adeline Boucher, bénévoles à la bibliothèque
Je remercie tous les hurluberlus qui sont venus ce soir jouer avec la langue française. Qui sont-ils ? Gigi de la Compagnie « La Main dans le sac » pour le conte. Seb & So pour la chanson. Michèle, Andrée, Danielle, Francis et moi-même pour la lecture (venant du groupe de lecture de la Bibliothèque Départementale de la Somme).
Pas de charivari ce soir, ils vont tout simplement ambiancer cette soirée de ouf !
Pas de faribole ni de tohu-bohu, nous avons laissé la télé de côté. Un bon moyen pour ne pas devenir timbré !
Avant de partir, vous pourrez prendre les références de certains ouvrages ou même les emprunter afin de vous enlivrer à tire-larigot !
Vous aurez aussi l’occasion de déguster un gâteau et du cidre mais attention aux zigzags si vous reprenez la route.
Jean-Michel Ducellier
 
 
Création beauvoir-wavanaise
 
Prête, mes jambes titubent, mes mains tremblent, mes battements de cœur sont saccadés, le stress m’envahi. Amis, famille, compères, tous sont là pour ambiancer et à entendre les applaudissements à tire-larigot et le charivari qui règne, c’est chose faite. Pour l’occasion, j’ai revêtu une magnifique tenue richement décorée d’une farandole de zigzag colorés.
Mes acolytes pensent que je suis « timbrée », comme ils disent, de tenter une telle prouesse avec si peu d’expérience. Alors aurai-je du continuer à m’enlivrer et à vivres mes rêvés par procuration ??? Ah NON !!!
Et puis si je me défilais que penserai-t-on de moi ??? Que je suis une hurluberlue qui ne sait pas ce qu’elle veut et encore moins ce qu’elle fait !!! Encore NON !!!
 Mais… au fond, s’ils avaient raison et que par malheur je me blaisais et que suite à ces blessures je ne parvenais plus à exercer ma passion et pire encore à marcher, à me lever, a parler, à ……. à ……. STOP, j’arrête ces fariboles, je respire profondément, je fais abstraction de tout ce tohu-bohu et je me lance.
Après quelques secondes d’intenses efforts je reprends mes esprits et là,  je réalise que je viens d’exécuter avec brio l’une des plus spectaculaires figures du trapèze volant qu’est le triple saut périlleux. OUF !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Adeline Boucher
 
Texte de François Rollin, à relire chaque jour pour ne pas s’endormir !
C’était il y a tout juste cent ans…
En juin 2013 précisément.
Cette année-là, un lexicographe averti, dont l’histoire n’a malheureusement pas retenu le nom, inventait, à partir du verbe « s’enivrer », le néologisme « s’enlivrer », que nous utilisons à présent tous les jours et qui signifie, comme chacun le sait, « se gaver de lecture ». Les évènements s’enchaînèrent ensuite à une rapidité foudroyante. A la fin de la même année, on vit apparaître le verbe « s’endisquer » pour « se gaver de disques », néo-néologisme qui disparut peu après en même temps que disparaissait le disque. Puis ce fut au tour de « s’enfilmer », qui désigne l’action de se gaver de films. Aujourd’hui, en 2113, nous dirions pour évoquer une action similaire, « s’envidéoter », ou « s’entéléviser ». Dans la foulée, on inventa « s’exposivrer », pour parler de ceux qui écument méthodiquement les expositions de toutes sortes, et « s’emmusiquer » pour les fanatiques de concerts ;
C’est vers 2016 qu’apparurent « s’encultiver » ou « s’encultivrer », qui décrivent tous deux l’action de se gaver de biens culturels, livres, films, disques, expositions, concerts, théâtre, etc.
Ces deux verbes finirent malheureusement par disparaître, en raison d’une part de leur consonance ambigüe et troublante, d’autre part et surtout du nombre vertigineusement faible des personnes qui s’encultivaient ou s’encultivraient. C’est l’époque, pense-t-on, où naquit le verbe « s’endormir », qui signifie approximativement « se dispenser de toute démarche culturelle ».

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